Au départ, le 52 était la ligne de l'av du 4 septembre et Réaumur, le 20 étant celle des grands boulevards. La création de sens uniques en 1951 à conduit à réunir les itinéraires aller-retour de ces 2 lignes, doublon qui a conduit à la suppression du tronçon République-Opéra en 1969.






On voit bien comment une ligne au tracé simple au départ, est devenu extrèmement tortueuse par la baguette magique de la Préfecture de Police qui, de tous temps, a méprisé les transports en commun. Mépris également de la part des édiles du XV1e.






Les trois feuilles de lancement précédentes illustrent bien ce que j'écrivais plus haut.





















Cette mesure "provisoire" pendant la durée des travaux est devenue définitive après l'achèvement de ceux-ci, afin de permettre aux clients venus en voiture faire leurs emplettes de continuer à se garer en double file de chaque côté de l'av Victor Hugo.

Plaquette éditée vers 1992



J'aime beaucoup dans l'historique ci-dessus, pour justifier la suppression du tronçon République-Opéra, la phrase "15 juillet 1969 - suite à des créations de nouvelles lignes, le 52 est exploité sur son itinéraire actuel". En fait de créations de ligne, je note à la date du 15/07/69 la suppression de 5 lignes de nuit et neuf coupes sombres (ou claires). Seul point positif, le 96 est prolongé de la place du 18 juin 1940 à la nouvelle gare Montparnasse.



Graphique de nov 96



--Message edité par OP52 le 2009-08-14 15:59:41--

Post scrïptum :
Dans les années 60, comme rien n'était fait pour améliorer la circulation, et donc la vitesse des autobus, la plupart des lignes longues ont été scindées en deux parties (29-66, 57-61, 70-75, 86-87), quand elles n'ont pas tout simplement été amputées. En 1965 a été étudiée la possibilité de couper en deux la ligne 52, alors longue de 14km environ : le 52 aurait gardé le tronçon Pont de St Cloud - Etoile, tandis qu'une nouvelle ligne 50 aurait assuré la liaison La Muette (gare de Passy) - République. Le 52 qui n'assurait alors un service de soirée qu'entre République et porte d'Auteuil, aurait roulé sur tout son parcours sur cette tranche horaire, tandis que le 50 aurait cessé à 21 heures.
Ce projet est resté dans les cartons, et la solution de raccourcir le 52 à Opéra a été préféré quelques années plus tard.

TN4HP n° 4003 rue du 4 septembre



TN4HP n° 3573 au terminus de St Cloud G. Clemenceau



Porte d'Auteuil, point de régulation et terminus partiel. TN4HP n° 4121



Comme à son habitude, BAYEUX a photographié le 52 à ses deux terminus :
- à la République



- à St Cloud



Cette photo a sans doute été prise le dernier jour avant la suppression du terminus République, comme le montre le macaron 52 sur le potelet, barré avec des bandes adhesives et la pancarte jaune



Un OP5/3 à l'Opéra



OP5/3 n° 413



PGR n° 2844 au nouveau terminus du pont de St Cloud



Autre PGR à la Porte d'Auteuil



Un SC10UB



Deux SC10UM, dont un avec le toit vert (n° 7611) et l'autre avec la découpe emballage cadeau (7623), porte d'Auteuil



Au terminus Opéra, rue Meyerbeer, SC10R n° 3502 et SC10UM n° 7623. Le SC10R est un habillage, puisque ce type de voiture ne sera affecté qu'à partir de décembre 89



--Message edité par OP52 le 2009-08-14 11:53:56--

J'ajoute le SC10U-MCR n° 8512 à l'Opéra

La première vue du 52 (4003) est prise rue réaumur et non rue du quatre septembre juste devant l'ancien siège du journal france soir. On voit à gauche les grands magasins réaumur qui fermeront au début des années 60. Le premier à gauche sera occupé par IBM et le suivant par différents magasins dont au début la célèbre boucherie Bernard magasin discount qui attirait la clientèle depuis fort loin.

Citation :

OP52  a dit : Cette mesure "provisoire" pendant la durée des travaux est devenue définitive après l'achèvement de ceux-ci, afin de permettre aux clients venus en voiture faire leurs emplettes de continuer à se garer en double file de chaque côté de l'av Victor Hugo.

Une absurdité! Et là tu touches à un point sensible de Paris OP52 lol

Primo, allez comprendre pourquoi rue Bugeaud et sur cette partie de la rue de la Pompe il y'a un couloir de bus?!?! totalement inutile sur le parcours, ah si, il sert de place de stationnement au bagnole des gens du quartier    

Cette déviation est à double trachant, d'une manière générale l'itinéraire via bugeaud tu passes mieux, tu gagnes du temps à faire le détour (oui oui c'est con! lol). En contrepartie, suffit d'un camion de livraison ou d'une voiture garée devant la boulangerie au carrefour Bugeaud/pompe et tu es fais comme un rat, t'as plus qu'à patienter... Alors que Victor Hugo, en général les bus perdent plus de temps et passent difficilement, mais souvent passent quand même!

Sauf en période de fête, je me souviens de 52 bloqués sur place plus d'une heure entre Jean Monnet à la Place VH, juste à cause de mauvais stationnement.. et tout le monde s'en fout, même la Police  

Un univers bien particuliers ce coin là..  

J'ai un souvenir d'attente du 52 à porte d'auteuil un samedi d'hiver vers 18h par un froid de gueux. Au bout de 40' d'attente le régulateur à fait partir haut le pied pour belles feuilles une voiture venant de l'etoile. Il m'a gentiment fait monter à bord en me précisant (sans rire) que sinon j'en avais encore pour 20 bonnes minutes. C'est ainsi que nous sommes partis avec l'APU de l'époque par les maréchaux jusqu'à la porte de la muette puis l'avenue V Hugo pour retrouver le service normal à Belles feuilles (section!)

Citation :

dtilliet  a dit : J'ai un souvenir d'attente du 52 à porte d'auteuil un samedi d'hiver vers 18h par un froid de gueux. Au bout de 40' d'attente le régulateur à fait partir haut le pied pour belles feuilles une voiture venant de l'etoile. Il m'a gentiment fait monter à bord en me précisant (sans rire) que sinon j'en avais encore pour 20 bonnes minutes. C'est ainsi que nous sommes partis avec l'APU de l'époque par les maréchaux jusqu'à la porte de la muette puis l'avenue V Hugo pour retrouver le service normal à Belles feuilles (section!)

30 ou 40 ans après rien n'a changé!  

je me souviens qu'un copain machiniste sur le 52  m'avait raconté qu'un soir une bonne partie de la ligne était bloquée dans l'avenue victor hugo que les machinistes avaient été cassé un ptit croute et que les voitures n'avaient pas bougés à leur retour.Mais eux ils avaient l'estomac plein pas les automobilistes

Je voudrais précisé aussi que la déviation par l'avenue Bugeau est devenue définitive c'est aussi sur demande du chef de ligne de l'époque.Les bus m'étaient moins de temps par là que par l'avenue Victor HUGO à cause du feu.Les bus n'avaient non plus à tournés à gauche pour prendre la rue de la pompe.

la 7611 est un emballage cadeau à 'origine.Elle a était repeinte à Championnet.Il me semble qu'elle faisait partie des véhicules roulant de préférence sur les services de soirée car équipée de cabine anti-agression faite à l'époque.

Une vieille anecdote du 52.

Fin des années 80 - début 90 à tout casser, je prends le 52 en heure de pointe du matin (mes moyens me permettaient déjà de travailler pour vivre). On est bloqués avenue V. Hugo, peu avant la place homonyme, par la voiture d'une fleuriste qui approvisionnait sa boutique.

Avant que le conducteur du bus ait eu le temps de faire un geste ou d'ouvrir la bouche, la livreuse l'interpelle : "Je travaille, hein !" Le machiniste se met à rigoler (et la moitié des voyageurs avec), ce qui à le don d'énerver la louloute : "Petit(s) co...rd(s) !" Le machiniste n'a pas daigné répondre, s'inspirant d'une réplique culte des Tontons flingueurs ("On se déplace ou on méprise ?"). Au bout de 5' minutes, on a pu repartir.

Néanmoins, les scènes de grossiereté ordinaire étaient bien rares dans le quartier. Le "beau monde" laissait plutôt celà à la "plèbe" des quartiers populaires ; dans le 16e, on pratiquait plutôt l'arrogance hautaine et le mépris souverain...

--Message edité par andrei le 2009-08-27 14:16:05--

Merci Andrei pour cette anecdote. N'oublions pas que les topics historiques que je développe ne sont pas MES sujets, mais ceux de tous les membres du forum. Tout ajout de petite histoire, de document ou de photo ne fait que profiter à tout le monde.

A l' inverse, on a eu , il y a qq années, une plainte de voyageuse, à laquelle pour calmer ss doute un conflit latent, le collègue a préféré ne plus rien dire:
"le machiniste m' a insultée par son silence méprisant"...

Comme quoi...

Par ailleurs, à la Pte de St Cloud, une autre du même secteur à laquelle je (re)disais "bonjour", véxée ss doute de mon insistance répétitive avt de lui vendre son carnet, me répondit qu' elle avait passé l' âge de recevoir des leçons de politesse...
Je la détrompais, tt en lui signifiant néanmoins qu' habitant Versailles, je n' avais en fait que faire des salutations d' une ressortissante des faubourgs de Paris (ce que sont en fait les quartiers du 16°, pour moi!)ou d' une sous-préfecture (Boulogne)
Non mais flûte, quoi!
Faut bien distraire les collègues à leur pause !

--Message edité par phebus-171 le 2009-08-27 20:35:45--

Bien répondu, Phébus. Un vrai versaillais n'a pas à saluer une descendante des communnards. Je te renvoie à Jean Dutourd, qui, dans son roman "Le colloque de Bordeaux" vilipendait "la canaille du 16e", électeurs de droite héréditaires ayant voté contre de Gaulle...

--Message edité par andrei le 2009-08-27 16:48:22--